
La télémédecine est votre meilleur outil pour éviter l’attente à l’urgence, mais seulement si vous savez quand et comment l’utiliser efficacement.
- Les diagnostics basés sur l’observation visuelle (problèmes de peau, infections de la gorge, rougeurs oculaires) sont extrêmement fiables à distance.
- Votre rôle est de devenir un partenaire du diagnostic en fournissant des informations de haute qualité, comme des photos nettes et une description précise des symptômes.
Recommandation : Pour tout problème de santé non vital, le réflexe devrait être d’abord d’évaluer la pertinence d’une consultation virtuelle bien préparée avant de se diriger vers une salle d’attente bondée.
Le scénario est familier pour tout parent ou professionnel au Québec : une éruption cutanée suspecte sur le bras de votre enfant un dimanche soir, ou une gorge qui pique et enfle un mardi matin. Le premier réflexe est souvent de soupirer en pensant aux heures d’attente potentielles à l’urgence ou en clinique sans rendez-vous. La télémédecine s’est imposée comme une solution évidente pour contourner cet obstacle, mais elle est souvent vue comme une option de « deuxième choix », réservée aux rhumes et aux renouvellements de prescriptions simples.
Cette vision est réductrice et vous fait passer à côté de l’essentiel. En tant que médecin qui pratique quotidiennement via ces plateformes, je peux vous l’assurer : la télémédecine n’est pas une version dégradée de la médecine, c’est un outil de triage et de diagnostic à part entière, particulièrement puissant pour une certaine catégorie de problèmes de santé. La véritable question n’est pas « la télémédecine peut-elle m’aider ? », mais plutôt « comment puis-je devenir un partenaire efficace pour mon médecin à distance afin d’obtenir le diagnostic le plus précis possible ? ». La clé n’est pas dans la technologie, mais dans votre capacité à fournir la bonne information visuelle et contextuelle.
Cet article va vous donner les clés pour penser comme un médecin trieur. Nous verrons pourquoi certains cas sont idéaux pour un diagnostic par caméra, comment vous pouvez activement contribuer à la qualité de ce diagnostic, et quelles sont les limites claires à ne pas franchir. L’objectif est simple : vous permettre d’utiliser la télémédecine à son plein potentiel pour optimiser votre accès aux soins, en toute sécurité.
Pour vous aider à naviguer dans les différentes facettes de la consultation à distance, cet article est structuré pour répondre aux questions les plus concrètes que vous vous posez. Du diagnostic visuel aux aspects techniques, en passant par le choix d’une plateforme et le suivi post-consultation, chaque section vous apportera des réponses claires et directement applicables.
Sommaire : Comprendre quand et comment choisir la télémédecine au Québec
- Pourquoi une otite ou une éruption cutanée se diagnostiquent très bien par caméra ?
- Comment prendre des photos médicales nettes pour aider votre médecin à poser le bon diagnostic ?
- Maple, Dialogue ou Olive : quelle application offre le meilleur service au Québec ?
- Le piège de demander une prescription de narcotiques ou un arrêt de travail long en télémédecine
- Que faire si les symptômes persistent 48h après votre appel vidéo ?
- Pourquoi un cas « moins urgent » peut attendre 8 heures alors que d’autres passent en 10 minutes ?
- Fibre optique ou câble : avez-vous vraiment besoin de 1 Gbit/s pour le télétravail ?
- Que faire concrètement pendant les 2 ans d’attente sur le guichet d’accès à un médecin de famille ?
Pourquoi une otite ou une éruption cutanée se diagnostiquent très bien par caméra ?
La principale réticence face à la télémédecine est l’absence d’examen physique. Comment un médecin peut-il être certain de son diagnostic sans toucher, palper ou ausculter ? La réponse est simple : pour un grand nombre de conditions courantes, l’information la plus cruciale est visuelle. La dermatologie est l’exemple le plus parlant. Une éruption cutanée, une piqûre d’insecte, une réaction allergique, l’eczéma ou l’acné sont des conditions où l’aspect, la couleur, la texture et la localisation de la lésion sont les éléments clés du diagnostic.
En ORL, c’est similaire. Une photo claire de l’arrière-gorge peut facilement révéler les signes d’une angine (amygdales rouges, gonflées, avec ou sans points blancs). Pour une otite externe (« otite du nageur »), la rougeur et le gonflement du conduit auditif sont souvent visibles. Même en ophtalmologie, une conjonctivite se caractérise par une rougeur et un écoulement typiques, parfaitement identifiables en vidéo. Comme le souligne la Dre Émilie Bourgeault, dermatologue et cofondatrice d’une plateforme québécoise :
Les études scientifiques ont démontré à maintes reprises l’efficacité du diagnostic des problèmes de peau à distance.
– Dre Émilie Bourgeault, DermaGo.ca
Le médecin combine cette information visuelle avec un questionnaire ciblé sur vos symptômes (douleur, démangeaisons, fièvre, chronologie d’apparition) pour poser un diagnostic fiable. D’ailleurs, la télédermatologie est si efficace que son déploiement à travers la province est une stratégie clé pour désengorger le système. Le programme québécois a permis de traiter entre 50% et 75% des patients référés sans consultation en personne, un gain d’efficacité majeur pour les 80 000 patients qui attendaient des soins dermatologiques.
Comment prendre des photos médicales nettes pour aider votre médecin à poser le bon diagnostic ?
Puisque le diagnostic repose en grande partie sur l’information visuelle, vous devenez le premier maillon de la chaîne de soins. Votre rôle de « partenaire de diagnostic » est de fournir les images les plus claires et les plus utiles possibles. Une photo floue, sombre ou mal cadrée peut rendre un diagnostic impossible et vous obliger à consulter en personne. À l’inverse, une série de bonnes photos peut rendre la consultation aussi efficace qu’en cabinet.
Voici un protocole simple, inspiré des recommandations des dermatologues, pour prendre des photos de qualité médicale avec votre téléphone. Pensez à l’image ci-dessous : la précision est la clé.

Le principe de l’échelle, comme le montre cette technique, est fondamental pour que le médecin puisse évaluer la taille réelle de la lésion. Pour y parvenir, suivez ces quatre étapes simples :
- Lumière : Utilisez toujours une lumière naturelle indirecte. Placez-vous près d’une fenêtre mais sans que le soleil ne frappe directement la zone. N’utilisez jamais le flash direct de votre téléphone, car il crée des reflets, fausse les couleurs et écrase les reliefs.
- Contexte : Prenez une première photo de loin pour montrer où se situe la lésion sur votre corps (par exemple, le bras entier, le torse). Cela donne au médecin un contexte essentiel.
- Échelle : Prenez une deuxième photo, très rapprochée, en plaçant un objet de référence juste à côté de la lésion. Une pièce de 10 cents canadienne est idéale car sa taille est standardisée. Cela permet au médecin d’évaluer la taille réelle et de suivre son évolution.
- Stabilité : Pour éviter le flou, surtout en gros plan, ne tenez pas le téléphone à bout de bras. Appuyez vos coudes sur une table ou calez le téléphone sur un objet stable (une pile de livres, par exemple) avant de déclencher.
Maple, Dialogue ou Olive : quelle application offre le meilleur service au Québec ?
Le paysage de la télémédecine au Québec est varié, et il est facile de s’y perdre. Plutôt que de comparer des dizaines de fonctionnalités, il est plus utile de comprendre les trois grands modèles d’accès. Votre choix dépendra principalement de votre situation (si vous avez une assurance collective) et du niveau d’urgence.
Le premier modèle est celui financé par l’employeur. C’est le cas de Dialogue, la plateforme la plus répandue dans la province. Si votre entreprise offre ce service, c’est souvent la porte d’entrée la plus simple et sans frais directs pour vous. Ce modèle est si populaire que plus d’un million de Québécois utilisent Dialogue via leur assurance collective, ce qui témoigne de son intégration dans le milieu professionnel.
Le deuxième modèle est celui du paiement direct. Des plateformes comme Maple ou Olive vous permettent de consulter un médecin en payant une consultation à l’unité ou via un abonnement. Maple, par exemple, propose un accès à des médecins généralistes couverts par la RAMQ dans certains créneaux, ou des consultations payantes 24/7. C’est une option flexible si vous n’avez pas d’assurance couvrant ces services et que vous avez besoin d’une réponse rapide en dehors des heures de bureau.
Enfin, il y a le système public. Le gouvernement du Québec met en place des initiatives, mais elles sont souvent moins directes. Le service Info-Santé 811 peut vous orienter vers une ressource de télémédecine si nécessaire après un triage infirmier. De plus, le Guichet d’accès à la première ligne (GAP) peut parfois proposer une consultation virtuelle, mais ce n’est pas un service « à la demande ». Le choix ne se résume donc pas à « la meilleure application », mais à « la meilleure porte d’entrée pour ma situation » : commencez par vérifier votre assurance collective, puis explorez les options payantes si nécessaire.
Le piège de demander une prescription de narcotiques ou un arrêt de travail long en télémédecine
La télémédecine est un outil puissant, mais elle a des frontières claires, conçues pour assurer la sécurité des patients et respecter le cadre légal. Tenter de franchir ces limites mène quasi systématiquement à un refus et à une perte de temps. Deux demandes sont particulièrement problématiques : les prescriptions de substances contrôlées et les arrêts de travail de longue durée.
Pour les narcotiques, les benzodiazépines et autres médicaments contrôlés, la règle est stricte. Prescrire ces substances exige une évaluation approfondie du patient, un examen physique et une discussion sur les risques de dépendance. Cela ne peut se faire de manière sécuritaire via un écran. Les médecins téléconsultants refuseront systématiquement une première prescription de ce type. Un renouvellement peut être envisagé dans de très rares cas, pour un patient déjà connu et suivi, mais ce n’est pas la norme.
De même, un arrêt de travail de longue durée nécessite une justification médicale solide, qui passe souvent par un examen physique complet et un plan de traitement à long terme. Un médecin en téléconsultation pourra vous fournir un arrêt de 24 à 72 heures pour une condition aiguë évidente (comme une gastro-entérite), mais il ne signera pas un arrêt de plusieurs semaines pour un mal de dos chronique sans un examen en personne. C’est une question de rigueur et de responsabilité professionnelle. D’ailleurs, la pratique est très encadrée; au Québec, les médecins doivent détenir un permis valide et passer un examen de français pour pratiquer, même à distance, garantissant un standard de qualité élevé.
Considérez la téléconsultation pour ce qu’elle est : un outil de diagnostic et de traitement pour des problèmes aigus et non compliqués. Pour des conditions chroniques, des douleurs complexes ou des besoins en médication contrôlée, le suivi avec un médecin de famille ou une consultation en personne reste indispensable.
Que faire si les symptômes persistent 48h après votre appel vidéo ?
Une consultation en télémédecine aboutit à un diagnostic et, souvent, à une prescription. Mais que se passe-t-il si, malgré le traitement, votre état ne s’améliore pas, voire s’aggrave ? C’est une inquiétude légitime. Heureusement, le parcours de soins ne s’arrête pas à la fin de l’appel vidéo. Il existe une « boucle de suivi » sécurisante que vous devez connaître.
Votre premier réflexe ne doit pas être de retourner à la case départ en cherchant une autre consultation. La plupart des plateformes de télémédecine intègrent une fonction de suivi gratuite. Si vos symptômes persistent après 48 à 72 heures, vous pouvez recontacter le service, souvent via la messagerie de l’application, pour informer le médecin de l’évolution. Celui-ci pourra alors ajuster le traitement, vous conseiller de patienter encore un peu, ou vous orienter vers une consultation en personne.

Tenir un bref journal de vos symptômes, comme le suggère cette image, est une excellente habitude. Notez l’évolution de la fièvre, de la douleur ou de l’éruption. Ces informations seront précieuses pour le suivi. Si vous n’obtenez pas de réponse rapide ou si votre état vous inquiète vraiment, la deuxième étape est d’appeler Info-Santé 811. Une infirmière qualifiée effectuera un triage professionnel, vous conseillera et, si nécessaire, vous dirigera vers la ressource la plus appropriée : une clinique sans rendez-vous ou l’urgence.
Votre plan d’action si les symptômes ne s’améliorent pas
- Utiliser le suivi : Activez la fonction de suivi gratuit incluse dans l’application (généralement disponible pendant 48 à 72 heures après la consultation initiale).
- Contacter le 811 : Appelez Info-Santé pour un triage infirmier professionnel et gratuit, disponible 24/7, pour obtenir un deuxième avis qualifié.
- Conserver les preuves : Gardez précieusement le rapport ou le résumé de votre téléconsultation (souvent envoyé par courriel ou disponible dans l’application).
- Consulter en personne : Si l’on vous conseille de voir un médecin, présentez-vous en clinique sans rendez-vous ou à l’urgence avec le rapport de votre téléconsultation pour assurer la continuité des soins.
Pourquoi un cas « moins urgent » peut attendre 8 heures alors que d’autres passent en 10 minutes ?
Que ce soit à l’urgence ou sur une plateforme de télémédecine, l’ordre de passage n’est jamais basé sur le principe du « premier arrivé, premier servi ». Il est dicté par une logique de triage rigoureuse. Comprendre ce système permet de dédramatiser l’attente et de mieux positionner la télémédecine comme l’outil de choix pour les cas non prioritaires.
Dans toutes les urgences canadiennes, le personnel infirmier utilise l’Échelle canadienne de triage et de gravité (ETG). C’est un système standardisé à 5 niveaux qui classe les patients selon la gravité de leur état. Un niveau 1 (arrêt cardiaque, polytraumatisé) nécessite une intervention immédiate. Un niveau 2 (douleur thoracique suspecte d’infarctus, difficulté respiratoire sévère) sera vu en quelques minutes. À l’opposé, un niveau 5 (renouvellement de prescription, verrue, rhume) et un niveau 4 (entorse légère, mal de gorge sans fièvre) sont considérés comme non urgents et peuvent attendre plusieurs heures.
C’est précisément pour les cas de niveau 4 et 5 que la télémédecine excelle. Pourquoi attendre 8 heures à l’urgence pour une éruption cutanée (niveau 4/5) alors qu’elle peut être diagnostiquée en 15 minutes depuis votre salon ? En choisissant la téléconsultation pour ces motifs, non seulement vous gagnez un temps précieux, mais vous contribuez aussi à désengorger les urgences, libérant le personnel pour les cas de niveau 1, 2 et 3 qui requièrent une intervention critique. L’impact est tangible : les études montrent une diminution de 50 à 75% des visites en personne dans les domaines où la télémédecine est bien implantée, comme la dermatologie.
Fibre optique ou câble : avez-vous vraiment besoin de 1 Gbit/s pour le télétravail ?
Une inquiétude fréquente avant une première téléconsultation concerne la technique : « Ma connexion internet sera-t-elle assez rapide ? », « Mon ordinateur est-il assez puissant ? ». Rassurez-vous, les exigences techniques pour une consultation vidéo sont aujourd’hui très modestes. Vous n’avez absolument pas besoin d’une connexion par fibre optique à 1 Gbit/s.
La plupart des plateformes de télémédecine sont optimisées pour fonctionner même avec des connexions moyennes. Pour une consultation vidéo fluide et de bonne qualité, la plupart des plateformes canadiennes ne requièrent que 5 à 10 Mbit/s de bande passante en téléchargement et en envoi. C’est une vitesse fournie par la grande majorité des forfaits internet de base au Québec, y compris les connexions par câble traditionnelles. Même une bonne connexion cellulaire 4G ou 5G est souvent amplement suffisante.
Ce qui compte plus que la vitesse maximale, c’est la stabilité de la connexion. Un signal Wi-Fi faible qui coupe sans cesse sera plus problématique qu’une connexion plus lente mais stable. Pour mettre toutes les chances de votre côté, voici une courte liste de vérification technique à effectuer 10 minutes avant votre rendez-vous :
- Testez votre matériel : Assurez-vous que la caméra et le microphone de votre ordinateur ou de votre téléphone fonctionnent. Un simple appel vidéo à un proche peut servir de test.
- Libérez la bande passante : Fermez les autres applications et programmes gourmands en bande passante sur votre appareil (Netflix, jeux en ligne, téléchargements en cours).
- Optimisez votre connexion : Si possible, rapprochez-vous de votre routeur Wi-Fi. Si votre signal est habituellement instable, une connexion filaire avec un câble Ethernet est l’option la plus fiable.
- Préparez une alternative : Gardez votre téléphone cellulaire chargé à portée de main. En cas de panne de votre Wi-Fi, vous pourrez basculer rapidement sur sa connexion de données.
À retenir
- Le diagnostic visuel est la force de la télémédecine : les problèmes de peau, de gorge ou d’yeux sont des cas d’usage idéaux.
- Vous êtes un partenaire du diagnostic : la qualité de vos photos et la précision de vos descriptions sont déterminantes pour l’efficacité de la consultation.
- Un plan de suivi existe toujours : en cas de non-amélioration, utilisez le suivi de l’application ou appelez le 811. Vous n’êtes pas seul.
Que faire concrètement pendant les 2 ans d’attente sur le guichet d’accès à un médecin de famille ?
La réalité du système de santé québécois est bien connue : l’attente pour se voir attribuer un médecin de famille via le Guichet d’accès à un médecin de famille (GAMF) peut s’étirer sur des mois, voire des années. Pendant cette période, de nombreux patients se sentent démunis, se tournant vers l’urgence pour le moindre souci. C’est précisément dans ce contexte que la télémédecine privée devient non pas un luxe, mais un outil de gestion de sa santé au quotidien.
Étude de cas : La croissance de la télémédecine privée face aux lacunes du public
Face à la difficulté d’accès à la première ligne, le secteur privé a connu une croissance fulgurante. La société québécoise Dialogue, par exemple, est entrée en Bourse en 2021 et dessert aujourd’hui plus d’un million de Québécois, principalement via les régimes d’assurance des employeurs. Un autre acteur majeur, WELL Health, a vu ses revenus exploser, passant de 7,4 millions à 126,5 millions de dollars entre 2019 et 2022. Selon une analyse de l’IRIS, cette croissance de 1600% est directement stimulée par l’incapacité du système public à répondre à la demande.
Plutôt que de subir cette attente passivement, vous pouvez l’utiliser pour intégrer la télémédecine dans vos habitudes de santé. Pour les problèmes ponctuels et non urgents – une infection urinaire, une sinusite, le renouvellement d’une prescription simple, le suivi d’une condition dermatologique – les plateformes privées offrent une réponse rapide et efficace. Elles agissent comme un « médecin de famille de dépannage », vous évitant de surcharger les urgences pour des motifs qui n’en relèvent pas. Comme le résume le Dr Marc Robin de Dialogue Technologies, « 70% des soins peuvent se résoudre à distance ». En attendant d’avoir un médecin attitré pour un suivi au long cours, la télémédecine est votre meilleure alliée pour gérer la santé du quotidien.
Pour votre prochain souci de santé non urgent, avant de prendre la route vers le CLSC ou l’urgence, prenez un instant pour évaluer si une consultation virtuelle est possible. Préparez vos informations, prenez des photos claires et devenez l’acteur principal de votre diagnostic rapide.
Questions fréquentes sur l’utilisation de la télémédecine au Québec
Qu’est-ce que l’Échelle canadienne de triage et de gravité?
C’est un système à 5 niveaux utilisé dans toutes les urgences canadiennes pour prioriser les patients selon la gravité de leur état. Un niveau 1 est une urgence vitale, tandis qu’un niveau 5 est une condition non urgente.
Pourquoi certains patients passent-ils avant moi même s’ils sont arrivés après?
Le triage priorise selon la gravité médicale, non l’ordre d’arrivée. Une personne avec des symptômes d’AVC (niveau 2) passera toujours avant une personne avec une entorse de cheville (niveau 4), car le risque pour la vie ou la santé à long terme est beaucoup plus élevé.
La télémédecine peut-elle réduire mon temps d’attente?
Oui, de manière significative. Pour les cas de niveau 4 et 5 (les moins urgents), qui représentent une grande partie des visites à l’urgence, la télémédecine offre un accès à un diagnostic en quelques minutes ou heures, contre potentiellement de nombreuses heures d’attente en salle d’urgence.